Une larme de cognac et un soupçon de lait – à propos de quelques quantifieurs nominaux marquant une petite quantité

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DOI :

https://doi.org/10.18778/1505-9065.14.11

Mots-clés :

collocation, quantification, quantifieur nominal, quantité, intensité

Résumé

Dans cet article nous analysons des collocations qui constituent la suite DET N1 de N2 et servent  à exprimer habituellement une (très) petite quantité ou une quantité minime de liquide. Les paraphrases de ce type de collocations données par les dictionnaires de langue comme ‘petite quantité de N’, ‘un peu de N’ ne renvoient qu’à une partie du sens apporté par ces quantifieurs nominaux dont le sens exact est beaucoup plus complexe et nuancé. Par exemple, une pointe de whisky indique non seulement une petite quantité d’alcool mais désigne aussi une intensité faible de son goût. De même, la combinatoire de ces collocatifs attestée par les dictionnaires de langue n’est pas aussi large que celle confirmée par l’usage écrit récent dans les textes provenant des données numérisées. Ces données permettent de distinguer quelques types de N2 d’après la nature des objets de référence qu’ils désignent (cf. toutes sortes de boissons (y compris les alcools) ou toutes sortes de produits liquides mais aussi les produits massifs alimentaires ou non alimentaires et les idées abstraites – sentiments, émotions, etc. et même, ce qui peut paraître surprenant, les styles musicaux).

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Biographie de l'auteur

Małgorzata Izert, Université de Varsovie

Małgorzata Izert – est maître de conférences habilitée à diriger les recherches au Département de linguistique à l’Institut d’Études Romanes, Université de Varsovie. Elle enseigne la linguistique générale, la sémantique, la lexicologie et la lexicographie, la grammaire descriptive et la grammaire historique de la langue française. Ses travaux de recherche portent sur le lexique, la phraséologie et les analyses linguistiques sur corpus. Depuis sa thèse de doctorat (2002) : Les Expressions Adj. comme SN et intensification de la propriété elle analyse les différents moyens linguistiques servant à exprimer l’intensité, entre autres les adjectifs, les adverbes, les syntagmes binominaux : N1 N2, les collocations Adj./N/V à SVinf, le suffixe -issime et les préfixes intensifieurs qui ont fait l’objet de sa thèse d’habilitation (2015) : La Construction préfixale de forte intensité en français contemporain, Łask, LEKSEM. Elle a participé au projet international : « Les comparaisons et l’intensification » dans le cadre du Programme Hubert Curien « Polonium 2015-2016 ».

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Publiée

2019-12-30

Comment citer

Izert, M. (2019). Une larme de cognac et un soupçon de lait – à propos de quelques quantifieurs nominaux marquant une petite quantité. Acta Universitatis Lodziensis. Folia Litteraria Romanica, (14), 121–130. https://doi.org/10.18778/1505-9065.14.11